février 2015 : IEMZA | Exposition "ENVOL #2" à La micro galerie

Nouvelle exposition de La micro galerie

IEMZA

ENVOL #2 / 20 mars - 3 mai 2015

VERNISSAGE

le jeudi 15 janvier 2015 à 18h00

en présence de l’artiste

IEMZA grandit au sein d’une zone urbaine sensible d’Epernay (51), à une époque où les architectes rénovent l’ensemble de ce type de territoires. La culture hip hop, le skateboard et le graffiti sont en plein essor dans les années 2000.


Témoin de ces mutations successives, les terrasses en pyramides de Pierre Parat éveillent notamment son intérêt pour la ligne et la perspective. L’artiste développe ainsi un rapport privilégié avec le béton : il y inscrit ses graffitis de monuments faisant l’éloge d’un futur intemporel, adressés à l’inconscient collectif de l’habitant. En parallèle à ses compositions murales, il exprime ses réflexions sur des toiles qu’il choisit de désacraliser en dessinant aux marqueurs.


Ses structures flottantes attisant la curiosité, La micro galerie se rapproche de l’artiste et partage une passion pour l’architecture, lui proposant ainsi une exposition d’une partie de ses œuvres.

« Toute ligne gracieuse décèle ainsi une sorte d’hypnotisme linéaire : elle conduit notre rêverie en lui donnant la continuité d’une ligne. Mais au-delà de cette intuition imitative qui obéit, il y a toujours une impulsion qui commande. A qui contemple la ligne gracieuse, l’imagination dynamique suggère la plus folle substitution : c’est toi, rêveur, qui es la grâce évoluante. Ressens en toi la force gracieuse. Prends conscience d’être une réserve de grâce, d’être un pouvoir d’envol. » (G.Bachelard, L’Air et les songes)



« Envol » est une invitation au voyage onirique, faisant appel à la mémoire et à l’imaginaire du spectateur. L’artiste réinterprète des édifices majeurs du monde en leur donnant une mobilité aérienne. Des propulseurs insufflent à ces monuments déracinés de leur socle une trajectoire ascensionnelle, offrant une étendue essentiellement ouverte à l’imagination du spectateur. Les lignes architecturales concourent toutes au même mouvement : elles transportent vers un au-delà de la perception en nous détachant de la réalité première des choses. Paris, Londres ou encore Moscou s’élèvent, sous les yeux ébahis d’habitants rassemblés pour l’occasion.


Les pièces d’IEMZA sont à l’image des illustrations d’Albert Robida, une « déformation à la fois extravagante et mesurée qu’il imprime aux personnes et aux choses. » Les marqueurs flirtent entre perspective en ligne de fuite et contre-plongée, dressant l’œil vers les hauteurs. Les emblèmes de l’artiste se reconnaissent aisément. Comme pour fédérer les habitants autour d’un futur où le statique se fait aérostat, ils se délestent de leur socle historique au profit d’un monde éthéré. La mémoire n’est plus à l’œuvre mais l’imaginaire de chacun.

Envol #7, 2015, feutre sur carton de bois, 50 x 35 cm