Interprétation de l’urbanisme, de lieux effacés de la mémoire ou de la géographie, « Villes oubliées » expose un grand nombre d’espace urbains transformés par l’Homme. La dualité entre la nature et le pouvoir de l’homme avec l’architecture se dessine.
Des phénomènes naturels, aux catastrophes créées par les Hommes, les villes représentées sont le résultat d’une histoire forte qui a évoluée; tel un second visage après une identité détruite.
Ces villes se construisent insolitement sur des sachets de thé utilisés ou sur des sous bock de bières, épousant les formes aléatoires des tâches et défauts de ses supports.
Les jeux de matières, ainsi que les effets d’usure font parties intégrantes des compositions et les supports utilisés rendent le travail unique.
Les tâches que fait le thé dans son sachet après avoir été infusé permettent de construire et de teinter la toile.
Elles laissent imaginer la nature reprenant ses droits sur l'architecture abandonnée, et baignent ce lendemain de fin du monde d'une lueur auroral.
Il n’en ressort pas moins des âmes effacées ou en peines, révélées par des jeux de couleurs forts. Les villes de Fanny de La Roncière racontent l'histoire de ces cicatrices urbaines indélébiles.
Autant de décors surprenants, aux allures de calme après la tempête, dans lesquels l'artiste a laissé libre cours à son imagination architecturale et où le ressenti mélancolique du parfum d'apocalypse laisse place à la fascination.